Lassée des critiques faites sur ses produits Anne-Laure Kerbrat une importante agricultrice a décidé de montrer à tous comment sont produites ses tomates. Pour cela elle affirme que : « Pour que le public voit comment on travaille. Le fruit a un cycle qu’on ne peut pas brusquer. Nos tomates sont saines et, je vous assure, on peut croquer dedans, dès la récolte ! Mes serres, je les appelle mon jardin suspendu. Ce n’est rien de plus ».
Ce choix du hors-sol a été guidé par plusieurs raisons : la possibilité, tout d’abord, de maîtriser tout ce que « mange » la plante. « Avec la tomate de pleine terre, on ne peut pas gérer les apports extérieurs. Il y a plus de risques », explique-t-elle. « C’est aussi une question de coût, bien sûr ! Il ne faut pas se leurrer, ce que regarde en premier le consommateur, c’est le prix ». Cependant, même si elle n’est pas certifiée bio, Anne-Laure Kerbrat revendique ses tomates sont produites dans le respect total de la nature.
Pour soutenir cet argument elle fait une explication détaillée. C’est-à dire que sur les 9 ha, 4.500 tonnes de tomates sont produites chaque année, entre le 1er mars et le 20 novembre. « On chauffe le matin pour enlever l’humidité accumulée. C’est l’un des pires ennemis du fruit. Les fumées produites par la chaudière sont réutilisées afin de réinjecter du CO2 dans la plante ». Ensuite, en fonction des températures et de l’ensoleillement, la plante est hydratée, avec les eaux de pluie récupérées. Et, surtout, « nourrie » le matin, avec des apports nutritionnels. « La plante est comme nous, elle a besoin de manger le matin, et moins le reste de la journée », assume la productrice.
Mais, pour elle, le vrai problème, ce sont les grandes surfaces, qui conservent les fruits dans des frigos car dit-elle « le froid tue les saveurs et les capacités de conservation ! Une tomate, ça se conserve à l’abri de l’humidité, dans une pièce à 12ºC. Tout simplement ».